Les bases de la galvanisation

Dr. Galva®
2023-05-05 17:55:00 / Guides pratiques / Commentaires 0


Nous décrivons ici les éléments de base qu'il faut connaître.
 

Température de travail

Pour obtenir les meilleurs résultats possibles, il faut tenir compte de la température de travail de l'électrolyte concerné. Celles-ci sont indiquées dans les instructions des différents produits. De nombreux électrolytes fonctionnent déjà de manière optimale à température ambiante. Il n'est donc pas nécessaire d'utiliser un moyen de chauffage externe.

En général, on peut dire que presque aucun électrolyte ne fonctionne bien en dessous de 15°C, c'est pourquoi il est important de faire attention à la température si l'on constate des problèmes avec l'électrolyte. Il faut également tenir compte de la température de la pièce à usiner, en particulier dans le cas de la galvanoplastie à broches.


 

Densité de courant

Lors de l'électrodéposition, un certain rapport entre le courant et la surface de l'électrode est particulièrement important. C'est ce que l'on appelle la densité de courant. Le courant est indiqué par rapport à l'unité de surface et s'exprime en A/dm². Des densités de courant plus élevées peuvent être appliquées en augmentant la température et en déplaçant le bain ou la pièce à usiner.

La densité de courant cathodique est importante pour la qualité des revêtements sur la pièce (cathode). Pour chaque électrolyte, il existe une plage de densité de courant optimale dans laquelle le dépôt est obtenu avec un bon résultat.

Du côté de l'anode, il y a la densité de courant anodique. Celle-ci est particulièrement importante pour la stabilité de l'électrolyte. La quantité de métal qui se dissout doit être égale à celle qui se dépose à la cathode (pièce à usiner).

Dans le cas idéal, l'anode se dissout aussi vite que le métal se dépose sur la cathode, l'électrolyte durerait donc particulièrement longtemps. Dans la pratique, il existe toutefois une différence.

Par exemple, les électrolytes de zinc acides s'enrichissent plus rapidement que le métal ne se dépose, ce qui entraîne un trouble de l'électrolyte au bout d'un certain temps.

Dans le cas du nickel, l'anode se dissout plus lentement et l'électrolyte s'appauvrit lentement en ions nickel. Dans ce cas, on pourrait ajouter des sels de nickel appropriés pour augmenter à nouveau la teneur. Toutefois, les sels de nickel ne peuvent pas être vendus librement en raison de leur classification comme dangereux. Pour améliorer la solubilité de l'anode et réduire la passivation, le fabricant ajoute en outre des ions de chlorure à l'électrolyte.


 

Matériau de l'anode

En règle générale, le matériau de l'anode doit être le métal de la solution électrolytique spécifique. S'il s'agit par exemple d'un électrolyte de cuivre, il est recommandé d'utiliser une anode en cuivre. La raison en est qu'au cours du processus de galvanisation, l'anode se dissout et la solution électrolytique se régénère. Cela permet d'augmenter considérablement la portée de l'électrolyte, car le métal se ré-enrichit dans la solution.
 

Attention !

Le chrome constitue une exception. Pour l'électrolyte de chrome (à base de chrome trivalent), il ne faut pas utiliser d'anodes de chrome, car cela peut générer du chrome hexavalent (chrome VI) hautement toxique ! De plus, cela rend l'électrolyte inutilisable. Dans ce cas, il faut travailler avec des anodes en aluminium. Si l'on n'a pas d'anode en aluminium sous la main, on peut aussi se servir d'une feuille d'aluminium.

Il faut absolument éviter les mauvaises anodes, car elles peuvent contaminer l'électrolyte et il faut alors jeter l'électrolyte ! Il est parfois possible de réparer l'électrolyte par dépôt si le métal gênant se dépose plus rapidement que le métal de l'électrolyte.

Si aucune anode n'est disponible dans le matériau de l'électrolyte, l'utilisation d'anodes inertes, comme le platine ou le graphite, est une option. En principe, il faut veiller à n'utiliser que des anodes appropriées. Si cet aspect n'est pas pris en compte, il est possible que les couches déposées se décolorent ou que l'électrolyte soit détruit.

Attention : les anodes doivent être soigneusement nettoyées avant et après leur utilisation. En outre, les anodes qui ne sont pas utilisées ne doivent pas rester dans l'électrolyte.

Conseil d'expert :

En ce qui concerne les anodes en graphite, il faut tenir compte du fait qu'elles sont poreuses et qu'il peut y avoir une absorption des composants de l'électrolyte. C'est pourquoi il convient d'utiliser des anodes en graphite différentes pour chaque électrolyte. 

Si vous souhaitez utiliser une seule anode en graphite pour tout, il est indispensable de laisser tremper l'anode dans l'eau au moins deux à trois fois pendant environ 10 minutes. Cela permet de garantir que les composants de l'électrolyte absorbés par l'anode sont rincés. Si vous ne rincez pas l'anode, il est possible que les substances soient libérées dans l'électrolyte suivant et que celui-ci soit contaminé.

Un autre inconvénient est que la résistance dans l'anode peut augmenter fortement, ce qui la rend inutilisable. Les anodes en graphite sont certes très universellement utilisables, mais nous les déconseillons car, bien qu'elles ne se dissolvent pas chimiquement, des particules pénètrent dans le bain et le troublent en raison du dégagement d'oxygène à l'anode. Au fur et à mesure de l'avancement du processus, ces particules se déposent également et la surface obtenue devient plus sombre. C'est pourquoi il est préférable d'utiliser des anodes métalliques.

Comme alternative, nous pouvons recommander les anodes platinées, qui conviennent à presque tout. Cependant, il ne faut pas acheter des anodes trop bon marché, car la couche est parfois trop fine ou incomplète et le métal sous-jacent peut contaminer l'électrolyte.


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